Parmi toutes les spécificités du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, il devenait nécessaire de lever le voile sur l’existence d’un rite maçonnique égyptien spécifiquement féminin. Ce rite apporte une réponse opportune à l'égalité de traitement entre les sœurs et les frères en quête d'absolu. La prise en charge initiatique de la différence de genre, si elle est ici particulièrement valorisante pour nos sœurs, l’est en réalité tout autant pour nos frères puisque, par contraste, elles et ils y trouvent, pour la première fois, la mise en œuvre d’une égalité maçonnique véritable qui vient nous chercher dans ce que nous avons de plus intime.

Ce texte est extrait d’un ouvrage à paraître prochainement dans lequel il nous a semblé utile de rassembler certaines des données que nous pouvions rendre publiques sur la question des "Arcana Arcanorum". Notre but a été principalement de proposer une analyse de documents réellement avérés concernant ces grades afin de mettre en évidence certains détails importants qui ont échappé à la plupart des chercheurs, sans doute en raison d'une perspective induite par les idées reçues concernant ces grades.

Dans les années 1990, la théurgie des "Arcana Arcanorum" fut l'objet de nombreuses recherches et écrits d'intérêt divers. En général, la direction choisie s'inscrivait principalement dans la droite ligne de l'influence du livre de Jean-Pierre Giudicelli de Cressac Bachelerie, ce qui orientera les recherches dans une direction parfois trop spécifique, voilant dès lors un peu trop d'autres pistes d'investigation pourtant intéressantes

J’ai écrit ces quelques lignes le 29 octobre 2002, à l'attention de quelques Frères qui souhaitaient faire le point sur un sujet extrêmement difficile à cerner en raison du peu de documents à disposition. Ce texte n’était pas exhaustif bien-sûr mais il reste cependant d'actualité pour ce qui concerne l'essentiel. Je le reprends donc aujourd’hui en y apportant quelques corrections.